Gueules Noires
(Roland St Yves - Chistian Chaussy)

La Lune n’est pas encore couchée,
Mais lève toi mon ami
Le coq n’a pas encore chanté,
Il faut aller gagner ta vie
Embrasse ta compagne endormie,
Fait une caresse à ton chien
Borde le lit à tes petits,
C’est peut-être ton dernier matin
Tu n’y penses pas, c’est bien normal
Tu as perdu l’goût du sentiment
Va trimer comme un animal
C’est aux enfers que tu descends

Et pendant ce temps là tout la haut
Le soleil inonde les clairières
Le vent du Nord secoue la bruyère
On entend le chant d’un oiseau

Quand tu seras au fond du trou
Suffoquant dans la poussière
Avec de l’eau jusqu’aux genoux
À quoi penseras-tu mon frère ?
Que tu n’étais qu’un galibot
Lorsque tu vis tombé ton père
Qui en faisant éclater la pierre
Un soir y trouva son tombeau
Et si parfois tu perds courage
Que tu te sens devenir amer
Va, cherche du côté de l’abattage
Une croix est gravée dans la pierre

Et pendant ce temps là tout la haut
Le soleil inonde les clairières
Le vent du Nord secoue la bruyère
On entend le chant d’un oiseau

Lorsque les puits se fermeront
La vie prendra une autre voie
Et ce n’est pas sans émotion
Qu’au pays noir tu reviendras
Assis à l’ombre d’un terril
Tu reverras tous tes amis
Qui dans les tailles sont restés
Emmurés pour l’éternité
Oubliant ce que fut ta misère
Tes pas te guideront là bas
Sur les lieux mêmes de ton calvaire
Pour refaire ton chemin de croix

Et pendant ce temps là tout la haut
Le soleil inonde les clairières
Le vent du Nord secoue la bruyère
On entend le chant d’un oiseau

Mmmmmmm....

Le vent du Nord secoue la bruyère
On entend le chant d’un oiseau

Sommaire d'Edmond Tanière


Accueil     Dictionnaire  Chansons   Livres   Disques   Photos   Liens